Coup de foudre, passion, union et désunion

Dès lors, il se mit en tête de venir vivre chez moi, chose trop rapide à mon goût, je m'y refusait... D'abord pour profiter de ces merveilleux émois des premiers instants, ensuite parce que je vivais depuis longtemps seule (par choix depuis mon divorce) et que passer de l'un à l'autre si rapidement me faisait peur.

A chacun de ses appels quotidiens, de ses nombreux mails également quotidiens, c'était devenu un doux harcèlement...

Il repérait sur Internet des "meublés" l'histoire étant de se rapprocher de mon lieu d'habitation pour se voir plus souvent. Devant les photos qu'il m'apportait alors qu'il quittait une très belle maison (en même temps que femme et enfants), j'avais un vrai cas de conscience.

J'avais peur de le perdre et malheureusement, rétrospectivement, je me suis rendu compte que je ne l'aurais jamais perdu. Il était amoureux-fou.

2 mois seulement après notre rencontre, je lui ai donné mon accord de partager ma vie.

Cela s'est passé lors d'un appel téléphonique qu'il m'a passé alors que je déjeunais avec un ami. Devant ses "supplications", j'ai dit : "bon, OK, débarque lundi..."

J'ai posé mon téléphone, j'ai regardé mon ami et j'ai prononcé cette phrase : "je viens de faire la plus belle connerie de ma vie".

... Cet amour que je souhaitais ardemment qu'il fut le dernier de ma vie naquit lors d'une sublime rencontre sous la forme d'un coup de foudre réciproque et totalement fou le soir du 15 novembre 2004. 3 jours plus tard, nos corps se mêlaient avec autant de fougue que de tendresse pour la 1ère fois. Dès le lendemain, il me demandait de l'accompagner en voyage d'affaires pendant 2 jours à Lyon. Pendant le temps qu'il travaillait, je découvrais cette ville en touriste, le coeur nageant dans le bonheur et dans ce cadre qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. J'avais l'esprit et le coeur légers, enveloppés d'un voile d'amour heureux, soyeux. J'étais amoureuse. Je fis le repérage des hauts-lieux de la gastronomie où j'avais décidé de l'inviter le soir-même. Alors que je l'attendais dans la chambre d'hôtel qu'il avait réservée, je lui proposais un dîner typique dans un bouchon lyonnais qui m'avait particulièrement attirée "Le François Villon". Aussi pantagruélique que romantique, nous avions déjà plus faim l'un de l'autre que des merveilleuses choses placées dans nos assiettes. Nous avons alors opté pour une petite promenade digestive et nous n'avons pas hésité à gravir les innombrables marches pour nous hisser au sommet de la cathédrale de Notre-Dame de Fourvières et là... Il m'a attrapée dans ses bras, m'a fait tournoyer et m'a hurlé à mes oreilles : "je t'aiiiime" !

Je devais rentrer plus tôt que lui à Paris et c'est un sourire béat aux lèvres que je laissais s'épanouir mon bonheur tout neuf sans aucune pudeur devant tous les autres passagers du TGV pendant tout le voyage avant de retrouver Paris, avec le regard d'une femme transformée, aimante, amante passionnée... 

Depuis ce jour, il ne devait plus jamais quitté mes pensées... Il n'aurait jamais du les quitter...